RUPTZ - Des Fous qui seront des classiques
Partant du principe que "le passé n'a plus à être partagé", ces artistes n'ont accordé aucune importance à la conservation des traces tangibles de leurs actes, ni de leurs documents. Ce n'est qu'il y a quelques années que le BPS22 a pu retrouver les archives de ces actions : des croquis préparatoires, des photographies, etc. rassemblés dans des cadres en aluminium, à la manière de l'art conceptuel de cette période. L'exposition montre pour la première fois ces travaux et permet de réévaluer l'importance de ce collectif singulier dans le panorama belge.
Formé à Namur, à la fin des années 70, par Marc Borgers et Jean-Louis Sbille, rapidement rejoints par Anne Frère, le groupe Ruptz a connu une existence aussi intense qu'éphémère. En un peu plus de deux années (1975 - 1978), ce groupe a produit une série d'interventions artistiques à la croisée de pratiques alors totalement émergentes : video art, performance, body art, multiple photographique, édition d'artiste, art sociologique, voire esthétique de la communication. Il pouvait s'agir de noter l'heure pendant une journée, de soumettre le corps à des amplifications sonores, d'effectuer des enquêtes sociologiques identitaires, d'éditer des publications, etc. Par la suite, le groupe s'installera à Bruxelles et publiera les dix numéros de la désormais mythique revue Soldes. Fins de Séries, considérée comme l'équivalent belge du collectif français Bazooka.
Publié le 18/01/2021