Je crois que dehors c’est le printemps
Quelques jours plus tard, on retrouve le corps sans vie du père et les fillettes sont portées disparues.
"Je crois que dehors c’est le printemps" a été présenté au Théâtre des Doms lors du Festival d’Avignon 2023. Pendant trois semaines, le spectacle a ému, impressionné, transporté le public et la presse :
La présence flamboyante de Gaia Saitta et la maîtrise de son art nous emportent dans le passé de cette femme et nous offrent un grand moment d’empathie sans jamais sombrer dans le pathos ou l’émotion facile. Le Bruit du OFF Tribune
Un manifeste pour la vie comme pour le théâtre. - Télérama
Je croyais avoir beaucoup aimé et que je n’aimerais plus jamais. J’avais tort.
Irina Lucidi
Si Gaia Saitta et Giorgio Corsetti s’emparent de cette histoire vraie, c’est moins pour la restituer que pour regarder au-delà, pour capter son souffle de résistance, d’espoir et de résilience. Gaia Saitta, seule en scène, solaire, impressionnante de justesse, donne corps aux émotions d’Irina, suspendue entre l’abîme de la tragédie et le désir de vivre à nouveau. « Je pensais que j’avais beaucoup aimé et que je n’aimerais plus. J’avais tort. » Puissante d’un droit au bonheur qu’elle doit se réapproprier, Irina se livre dans toute son humanité, avec une beauté presque scandaleuse. Après le drame, comment accepter d’être à nouveau touchée par l’amour ?
Ce pourrait être sombre mais, comme la promesse esquissée par son titre, Je crois que dehors c’est le printemps tente constamment de lorgner vers la lumière, malgré l’insoutenable réalité. Parce qu’Irina, comme toutes les survivantes, a finalement choisi la vie.
Le Soir
Publié le 25/08/2023