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danse

Efeu

Efeu (2024)
Après deux pièces marquées par l’état tourmenté du monde, Thomas Hauert plonge dans le rapport physique entre la vie et la terre. Efeu, lierre en allemand : plante de lien et de soin. Six interprètes se relaient pour composer ce quatuor mouvant, fait d’antagonismes, de résistance, de cohésion.

À l’encontre de l’entropie, cette tendance au chaos propre à tout système physique, les êtres vivants constituent une sorte d’anomalie avec leur propension à s’unir mais aussi leur aspiration au mouvement — dût-il, tel le lierre, défier la gravité. Sur ce terreau, le chorégraphe et ses complices de toujours composent un quartet à géométrie variable (pour six danseur·euse·s), une pièce jamais figée, recréée à l'infini par l'improvisation inhérente à sa distribution changeante. S'y réaffirme la quintessence collective de la danse selon Thomas Hauert. Après le profus How to proceed (2018) et l’austère If Only (2020), qui observaient les corps marqués par l’état du monde, Efeu (2022) place le monde face aux états du corps. Avec ses transitions quasiment symphoniques, sa bande-son entre variété italienne et musique contemporaine, son langage organique et abstrait à la fois, Efeu fait méthode et matière des structures sociales qu’il articule, avec toujours cette si généreuse "écoute active" à l’œuvre entre les interprètes et contaminant le public.

Publié le 08/01/2024


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