C5c165b040791aafc55a79bd82e90a5ee377bcd7
89a3e6e56e2ae67faa148402436c7b622af0d732
Fermer
concerts

Sonic City

Cette édition du Sonic City marque le retour en forme d’un des festivals les plus enthousiasmants en matière de musiques actuelles. So Sonic.

Rappelons le concept. Un festival dont la programmation est assurée par un ou des artistes. Un festival de coups de cœur avec ses têtes d’affiche et ce qui fait le sel de cette figure imposée, de la découverte. Cette année, l’artistique a été confié aux bruyants Irlandais Gilla Band, aux très hype Black Country, New Road, aux cultissimes Low. Un cerveau tricéphale auquel il convient d’ajouter la colonne vertébrale de l’équipe du Sonic City.
Le forfait de Low et surtout le décès de sa co-fondatrice Mimi Parker, pierre angulaire de ce groupe rare et défricheur, sont une catastrophe humaine et artistique. L’émotion sera vraisemblablement à son comble au travers la sélection des artistes programmés. Leur premier album s’intitulait I Could Live in Hope. Maintenons la flamme, fut-ce à la lueur du recueillement.
Un festival assez loin des tournées promotionnelles et des objectifs marketing. Une bruyante oasis où l’on prend encore le temps d’écouter de grandes aventures musicales. On attend évidemment beaucoup de l’association de Panda Bear (Animal Collective ) et Sonic Boom (Spacemen 3), du post-punk de Black Country, New Road, des conversations noisy de Dry Cleaning, du slam-pop de Billy Nomates, de la transe de Kokoko, du cumbia garage de Los Bitchos, de la réunion au sommet entre la compositrice Kali Malone, le guitariste Stephen O’Malley et la violoncelliste Lucy Railton.
Nos coups de cœur iront vers les ballades de Daniel Blumberg et ses sorties vers l’improvisation, l’electro-pop mutante de PVA, le folk chambré de Chantal Acda, les polyrythmies augmentées de Horse Lords, les émanations dub du kraut fermenté de Exek, les insolations psychédéliques des Sénégalais de Wau Wau Collectif, le jazz no-border de Muriel Grossmann ou encore les embardées folk-rock de Kiran Leonard.
Un parcours purement subjectif au travers d’ une quarantaine d’artistes où il n’est aucunement besoin d’avoir tous les codes pour les apprécier. Car c’est l’une des grandes forces de ce festival : créer les conditions propices à la découverte. Réellement une curiosité dans le paysage des festivals.

 

 

Publié le 07/11/2022 Auteur : Bertrand Lanciaux

11, 12, 13 Novembre, 25-89€
Depart
18 Nelson Mandelaplein 18, Courtrai (B)
wildewesten.be

 

 

 


Mots clés : festival