Merill Nisker est un cas. Diva pro queer d'un electro-clash transgenre, la Canadienne se meut en peste Peaches sur scène. Court- vêtue, entourée d'un presque rien technologique, Peaches ne craint personne sur scène. Maîtrisant à souhait l'art de l'outrage, elle ne se fourvoie pas dans quelques performances exhibitionnistes. Toute à son affaire, c'est une pro de l'hystérie collective. Se nourrissant de l'énergie que lui renvoie le public, Peaches ridiculise tout amateur de zumba dans des shows acrobatiques. Chaque provocation n'a pas pour but d'assommer l'auditoire en l'enfonçant dans le sol mais au contraire, le pétage de plombs collectif est là pour électriser le plus timide des publics. Toujours un talon dans l'esprit club et un godillot dans le rock, Peaches devrait être à son aise dans l'antre du clubbing lillois : le Magazine Club. Même si Peaches n'a pas sorti grand- chose de bien conséquent depuis 2009, sa réputation de meneuse de revue demeure bien présente. Ajouter à cela que ses collaborations avec Iggy Pop, Pink, Daft Punk et Christina Aguilera lui confèrent une certaine aura auprès du grand public et vous obtenez un joli cocktail bien vénéneux remontant le mainstream à contre-courant.