Roots & Roses

Que l’on ne se méprenne pas. Bien qu’ouvertement « roots », le Roots&Roses n’est pas un festival conservateur. Avec comme devise : « pour les amoureux des formes modernes de folk, blues, rock’n roll, garage… », ce festival régale depuis des années les amateurs de rock au sens large refusant l’eau tiède du mainstream. Un cap que les organisateurs maintiennent depuis 2010 au point de devenir une référence un peu comme le Sjock festival, dans une version moins revival et punk.
Avec des têtes d’affiche réunissant Nick Waterhouse, Kitty, Daisy & Lewis, Leyla McCalla, The Datsuns, Jim Jones All Stars, Ron Gallo, Chuck Prophet, Pokey Lafarge, Barrence Whitfield, Delvon Lamarr, Graveyard, Kadavar ou encore The Courettes, le Roots&Roses montre sa capacité à arroser large tout en respectant son cahier des charges. De la neo-soul au stoner, du rhythm’n’blues au hard-rock, c’est l’ensemble des musiques ayant convergé vers le rock’n’roll et leurs descendances qui sont ici représentées. Avec chaque jour deux scènes, l’une orientée roots et l’autre plus rock. Mais nul besoin d’avoir un guide musicologique pour arpenter ce delta et ces lagunes. Au contraire, le Roots & Roses se vie au feeling. Pour ce faire, l’organisation met les petits plats dans les grands. A commencer par l’accueil. Jauge et chapiteaux à taille humaine, alimentation garantie 100% bio et circuit court et même des vélos en location pour arpenter la région… on n’est pas bien là ? Enfin la politique tarifaire assez douce au regard de l’affiche devrait convaincre le plus grand nombre de venir en curieux. De même, la gratuité pour les moins de 16 ans en fait une destination familiale et sans doute l’un des leviers pour assurer le renouvellement des publics pour ces musiques.