Pays de danses met l'Afrique du Sud à l'honneur

Depuis 2006, le festival s'attache à présenter aux spectateurs l'actualité internationale de la danse contemporaine. Afin de toucher un public le plus large possible, Pays de danses collabore avec les centres culturels de la Province de Liège, qui accueilleront notamment des spectacles jeune public et, nouveauté de 2018, deux compagnies locales de hip hop. L'événement rayonne aussi dans l'euro-région, avec des représentations à Maastricht et à Hasselt, accessibles en navette gratuite. En premier lieu, le festival se veut une vitrine de la création en fédération Wallonie-Bruxelles et proposera, entre autres, deux créations : Le sourire des égarés de et par Karine Ponties, qui travaille sur les métamorphoses du corps et How to proceed (titre provisoire), dans lequel Thomas Hauert réunira ses plus fidèles collaborateurs à l'occasion des vingt ans de la compagnie bruxelloise ZOO. Cette année, le focus sur l'Afrique du Sud mettre en lumière une scène contemporaine militante, issue d'un pays contrasté, en pleine interrogation sur la construction d'une nation dans un contexte post-apartheid. Ainsi Mamela Nyamza, danseuse et chorégraphe de Cape Town, attaque l'homophobie, la domination masculine et le christianisme, dans De-Apart-Hate, mettant en scène un duo, entre danse et performance, autour d'un unique accessoire, un banc aux couleurs de l'arc-en-ciel. Parmi les autres propositions du festival, deux stars de la danse contemporaine : le provocant Jan Fabre, avec Belgian rules / Belgium rules, grande folie excentrique sur l'identité belge, et la chorégraphe flamande Anne Teresa De Keersmaeker, qui fait se rencontrer danseurs et violoncelliste au son des Suites de Bach.