Hit-parade

Caractérisées par leurs affiches dessinées par Michel Bouvet, les Rencontres d’Arles ont, année après année, conquis une place majeure parmi les réjouissances estivales. Placée sous le signe du blanc et du noir, l’édition 2013 a attiré plus de 96 000 visiteurs. Amitié et fidélité sont les maîtres mots de ces 45e Rencontres. Que l’on soit curieux ou passionné, les expositions de photographies valent décidément le détour par la capitale camarguaise. Des anciens ateliers SNCF aux églises et chapelles, en passant par des lieux patrimoniaux exceptionnels, des artistes visionnaires s’expriment à travers un art que l’on pensait d’abord s’éteindre avec l’avènement du numérique. Or, il s’est encore enrichi multipliant les techniques, les points de vue, et les horizons.

Il a présenté Martin Parr, Nan Goldin ou JR au grand public et fait des Rencontres d’Arles un événement incontournable... François Hébel, le directeur de l'événement, tire sa révérence après quinze ans de bons et loyaux services. Pour sa dernière édition, malicieusement intitulée « Parade », il convie les grands noms qui ont fait la réputation du festival. Premier de la liste, Lucien Clergue est également le fondateur de ces Rencontres. Ses images côtoient celles de Christian Lacroix ainsi que celles de Raymond Depardon qui, cette année, rend hommage aux soldats de la Grande Guerre avec ses photographies de monuments aux morts, dans le cadre du centenaire de 14-18. David Bailey, quant à lui, reprend l’exposition présentée à la National Portrait Gallery de Londres. Cette édition invite également Vincent Pérez (en photo), Patrick Swirc, Vik Muniz, Denis Rouvre et Chema Madoz, autant d’artisans de l’imaginaire que d’œuvres inédites.