Dali – Pitxot : une amitié au cœur du surréalisme
Réveler les affinités artistiques qui pouvaient exister entre Dalí et Pitxot et en profiter pour souligner leurs inspirations multiples : artistiques, scientifiques ou littéraires, de la Renaissance à nos jours. C'est ainsi, dans une logique de rédécouverte, que la scénographie s'est définie : présenter un thème plutôt qu'une œuvre. Une logique qui permet de mettre en avant leur amour commun du bizarre. Car si le goût de Dalí pour l'extravagance est connu, le style « arcimboldesque » de son comparse (mort en 2015) l'est moins : « Arcimboldo peignait des portraits formés de végétaux, animaux... Pitxot s'inspire de cette technique visuelle mais en utilisant le sol, les pierres, explique Jean-Pierre De Rycke, Conservateur du Musée des Beaux-Arts de Tournai. Pitxot travaillait selon une méthode qui rappelle celle de certains artistes de la Renaissance : avant de peindre, il ramassait des pierres. Certains rochers ont des formes anthromorphiques. Et cette idée de l'anthopomorphisme fait partie intégrante de l'oeuvre de Pitxot. ».
Sortir des préjugés, interpréter au-delà de l'apparence et redécouvrir autrement le surréalisme : le Musée des Beaux Arts des Tournai s'attelle au défi avec près de 90 pièces exposées (environ une quinzaine d'oeuvres de Dali, un trentaine de Pitxot et des tableaux datant de la Renaissance à nos jours pour montrer les multiples sources d'inspiration des deux artistes).
L'exposition se fixe aussi comme objectif de faire mieux que La Beauté sauvera le monde en 2013, une démonstration des beautés de la nature vues par de grands noms (Monet, Van Gogh, Greco...) qui avait attiré 28 000 visiteurs.
Publié le 24/01/2017
Musée des Beaux-Arts de Tournai
Enclos Saint Martin, 3
7500 Tournai
Jusqu'au 16 avril 2017.
5/10 euros