C'était il y a dix ans. Depuis, David nourrit et entretient une haine tenace pour Coeur d'Acier, l'épique qui a tué son père. Devenue le territoire de l'épique, Newcago est une ville d'acier, labyrinthe à plusieurs niveaux sur lequel Coeur d'Acier et ses acolytes également dotés de pouvoirs règnent d'une main de fer. Pourtant, cachés à travers le pays, un groupe d'hommes et de femmes luttent pour renverser les épiques. Déterminés à rejoindre les « Redresseurs », David, lorsqu'il assiste à une tentative d'assassinat sur le redoutable Fortuité, sait qu'il tient sa chance.
Touche à tout plutôt doué, Brandon Sanderson fait là ses premiers pas dans une ambiance moderne, donnant sa vision d'un monde empli de super héros dotés d'intentions moins louables que ceux de la littérature. Suffisamment décalé pour être original, Coeur d'Acier compose la première pierre d'un récit en plusieurs tome dans le sillage d'un héros improbable et attachant.
Collant au genre, Sanderson découpe son récit en saynètes rapides et pleines d'action plus que de descriptions à rallonge. Intéressant dans son renversement du regard porté sur des épiques craints et fuis plutôt qu'adulés et montrés en exemple, ce premier tome parvient à accrocher son lecteur pour l'inviter à un parcours loin des comics 4 couleurs. Une belle intrusion dans une genre peu exploité par la littérature pour le butineur Sanderson.