Etre différent c'est parfois déjà être dissident. Chyno a pu le vérifier dans nombre de pays : Syrie, Arabie Saoudite, Philippines, Liban...C'est finalement à Beyrouth que Chyno posera ses punchlines. Là-bas, il intègre le collectif Fareeq el-Atrash avec lequel il se bâtit un solide succès d'estime en mêlant textes politiques qui groovent et où culture orientale et occidentale se répondent sans s'affronter. Capitalisant sur cette notoriété locale, l'homme qui se destinait à devenir banquier tente l'échappée solitaire sans bouleverser la recette : alternance de l'anglais et de l'arabe, grosses basses, recours systématique aux synthés mais aussi petites incursions acoustiques, notamment à la guitare. A rebours d'un OmaSouleyman jouant la carte postale, Chyno incarne un hip-hop urbain, local et mondialisé, qui a des choses à dire, à nous dire.