Focus Hip Hop
Réinventée par de nombreux auteurs, cette technique devient une source de création qui a acquis ses lettres de noblesse sur les scènes internationales. Le Brésilien Bruno Beltrão en retravaille la structure profonde et ses modes de représentation, l’Américain William Forsythe l’assimile dans ses fondements à la technique classique et l’intègre désormais dans ses dernières pièces. Institutionnalisé depuis longtemps en France par de grands noms, le hip hop se féminise après des années de domination masculine. Ousmane Sy du collectif FAIR-E l’a bien compris, qui met en scène six femmes fortes, reines et souveraines. Ces Queen(s) Blood célèbrent une virtuosité sans entrave et développent un récit qui a parfois fait défaut au domaine du hip hop.
Une nouvelle génération de chorégraphes voit le jour également en Belgique, notamment grâce aux trois éditions de la formation Tremplin Hip Hop qui a pour ambition de mettre en valeur cette discipline inspirée de la rue. Cette année encore nous en présenterons l’énergie féminine renouvelée grâce à Lila Magnin et Samantha Mavinga (voir Émergences Hip Hop).
Après Julien Carlier et son Dress Code, Milø Slayers, dont la nouvelle pièce en cours développe une écriture autour des notions de monstruosité, osera un corps dénudé dans la pénombre.
À Charleroi, Temps Danses Urbaines prépare activement l’avenir en multipliant cours et stages et nous en verrons la manifestation par la grâce des toutes jeunes filles et des ados de l’école venus témoigner de leur amour sans limite pour la danse.
Publié le 29/09/2020