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cinéma

Au feu les pompiers ! [Hoří, má panenko]

Au feu les pompiers ! [Hoří, má panenko] (2021)
Un film de Miloš Forman, avec Jan Vostrcil, Josef Sebanek, Tchécoslovaquie, 1967, 71 min., v.o. sous-titr. fr., couleurs. Le troisième long métrage de Miloš Forman, qui fut le dernier tourné dans sa Tchécoslovaquie natale, met en scène un bal de pompiers qui tourne au désastre.

Tous les incidents qui émaillent la fête révèlent les dysfonctionnements et l’hypocrisie de la petite société provinciale, dont les traits grotesques renforcent la portée satirique. Le comité de pompiers, un petit groupe de vieillards vacillants, renvoie sans équivoque à un pouvoir communiste inefficace et corrompu. Saboté à sa sortie en Tchécoslovaquie en 1967 puis interdit après le Printemps de Prague, le film déplut aussi à son producteur Carlo Ponti qui réclama les fonds engagés. Il fut sauvé par Claude Berri et François Truffaut, qui le rachetèrent et lui permirent de circuler à l’Ouest, notamment aux États-Unis où il fut nominé pour un Oscar, et où le cinéaste poursuivit sa carrière.

Films proposés dans le cadre du CinéClub Louvain-la-Neuve : Cinéma pluriel. Polyphonies et films choraux 
En écho à la thématique culturelle de l’UCLouvain Le goût des autres, le ciné-club propose en dix séances une exploration du film choral, depuis la grande fresque politique 
Octobre de Serguei Eisenstein jusqu’à des chroniques plus mondaines comme La Règle du jeu de Jean Renoir ou Gosford Park de Robert Altman. Des films aux préoccupations variées, mais qui font ressortir combien le film choral permet d’allier l’intime au politique, de lire le portrait d’une société à travers la vision d’un collectif, à l’image d’Au feu, les pompiers ! de Miloš Forman, où la description d’un petit groupe de vieillards vacillants renvoie de façon satirique à un pouvoir communiste inefficace et corrompu. Cette interpénétration du privé et du politique peut aussi être abordée sous l’angle du genre et de la sexualité, ce que révélera Les Garçons sauvages, œuvre remarquée de Bertrand Mandico projetée en partenariat avec la 10e Triennale d’art contemporain d’Ottignies-Louvain-la-Neuve consacrée cette année à la question de la fluidité. Pour la deuxième partie de la saison, le film choral s’envisagera par le biais de la gastronomie, belle occasion de saisir les interactions et les différences culturelles qui se manifestent à l’occasion d’un repas. Au menu : le film corrosif de Marco Ferreri La Grande bouffe, suivi par des œuvres plus tendres et intimistes comme Soul Kitchen de Fatih Akin et Sucré, salé d’Ang Lee. Enfin, en hommage au regretté Jean-Pierre Bacri, Le Goût des autres d’Agnès Jaoui marquera la fin d’une saison qui aura décliné sous forme polyphonique et chorale tant le goût d’autrui que celui du cinéma vécu ensemble devant un même grand écran. 

Un partenariat avec UCLouvain Culture, l’Institut des Arts de Diffusion (IAD), l’École de Communication (COMU), le Cinéscope et le Pôle Louvain
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Publié le 09/11/2021


Mots clés : Cineclub film