Miró à Mons

Après Vincent Van Gogh, Niki de Saint Phalle, ou encore Andy Warhol, le BAM poursuit sa politique de rétrospectives monographiques d'envergure internationale, pensées pour faire apparaître des icônes de l'art moderne sous un nouveau jour. Suivant un parcours chronologique, Joan Miró. L'essence des choses passées et présentes embrasse l'ensemble de la carrière de l'artiste, né en 1893 à Barcelone, de sa formation académique à sa production primitiviste. D'abord influencé par le fauvisme catalan et le cubisme, il s'installe à Paris, où il fréquente le groupe surréaliste et remet en question sa discipline. A travers une centaine d'œuvres originales (peintures, gouaches, dessins, sculptures), parfois méconnues, mais aussi des objets personnels, livres, cartes postales, l'exposition montre comment la volonté de Miró d'« assassiner la peinture » (1927), se traduit plutôt en une réécriture de l'art du passé, qu'en destruction des précédents modèles artistiques. Une section met en lumière ses sculptures, réalisées à partir de 1944 et marquées par l'art primitif. D'ingénieux dispositifs interactifs et immersifs complètent agréablement le parcours. Autour de l'événement, VisitMons organise des week-ends « Miróbolant ». En famille, en amoureux ou entre amis, on découvre les richesses de Mons et de ses alentours : le Musée du Doudou, le Grand-Hornu, Sparkoh !, ou encore Pari Daiza... un merveilleux séjour clé en main. A noter qu'à l'issue de l'exposition Miró, le BAM fermera ses portes durant plusieurs mois pour travaux. Rendez-vous au printemps 2024, avec une importante exposition Rodin.