E39716da3bcb7abc585c48fc19e590d067940f4f
E88d072ead903a8c3c38c48c4211dc77ca40cef6
C5c165b040791aafc55a79bd82e90a5ee377bcd7
89a3e6e56e2ae67faa148402436c7b622af0d732
Fermer
théâtre

La tournée wallonne de Camille Lellouche

3aaa29248eda35c6a57c5adcb5f233a3ab526969
En promo à Bruxelles pour la tournée wallonne de son one-woman show, l’humoriste au franc-parler a répondu à nos questions, avec sincérité et naturel.

 

Sortir : Faisons les présentations pour le public qui ne te connait pas encore : tu es humoriste, bien sûr, mais aussi chanteuse et comédienne. Peux-tu revenir sur ce riche et dense parcours ?

Camille Lellouche : On m’appelle la schizophrène ! A la base, je suis chanteuse, c’est mon premier métier, mon premier amour. J’ai commencé avec la musique, j’ai longtemps fait du piano. Très vite, j’ai composé mes petites chansons. Il y a 6-7 ans, j’ai fait des vidéos humoristiques, qui ont buzzé instantanément. Ça m’a beaucoup plu. En fait, j’ai toujours adoré faire rire mes amis. La chanson, c’est long avant d’y arriver, j’ai fait des castings, ça ne marchait pas. Au final je me suis dit que j’allais arrêter un peu, ça me gonflait. Je chantais sur les réseaux, je faisais des petites vidéos, ça marchottait. Les gens aimaient bien, mais tout le monde n’était pas vraiment là. Et puis, j’ai fait une vidéo, parce que je me faisais chier clairement. Il y avait le ice bucket challenge à ce moment-là. On se jetait de l’eau et des glaçons dessus pour une maladie. Je me disais : « A quel moment on veut défendre une association et on gâche de l’eau en même temps ? ». Ça me rendait dingue. Pour ne pas le faire en Camille Lellouche et qu’on ne dise pas : « Oh encore une qui fait la morale à tout le monde ! », je l’ai fait en personnage, en cagole, je me suis maquillée. Je disais (accent marseillais) : « Moi le ice bucket, je m’en bats les couilles, je prends les glaçons, je les suce, je m’en fous de ça ! ». Je l’ai détourné et ça a buzzé instantanément. Parce que les gens pensaient que j’étais sérieuse. Et du coup j’ai continué, j’ai fait plein de personnages. Et tout s’est enchaîné.

 

Sortir : Comme tu l’as dit, tu t’es fait connaître avec des vidéos sur internet et aussi grâce à l’émission Quotidien de Yann Barthès, avec Face Cam, capsule vidéo dans laquelle tu te métamorphoses en toutes sortes de célébrités. Avec ton spectacle, tu te retrouves directement face à un public. Quel est ton rapport à la scène ?

Camille Lellouche : C’est viscéral. C’est-à-dire que je ne peux pas ne pas monter sur scène. J’ai un trac maladif, je suis toujours très mal avant de monter sur scène. Tu ne le verras jamais quand je suis sur scène, mais avant… C’est très violent. Pour moi, il y a un enjeu à chaque fois, pour que les gens soient surpris et contents. C’est hyper important que les gens soient heureux. C’est pour ça que je fais ce métier. Avant de monter sur scène je me dis : « Mais pourquoi tu fais ça ? Ça fait mal ! » et à peine le rideau s’ouvre, c’est magique, j’oublie tout.

 

Sortir : Dis-nous en plus sur ton spectacle, que va-t-il s’y passer ?

Camille Lellouche : C’est le spectacle que j’ai déjà joué à Paris, à la Gaieté Montparnasse, mais il y aura des modifications scéniques. On a mis un peu plus de moyens dans la scénographie. Pour ceux qui ne l’ont pas vu, ça va être très cool, et pour ceux qui l’ont déjà vu, il y aura des changements. Il va se passer beaucoup de chose. Il va y avoir de la musique, beaucoup de personnages, du stand-up, du piano, du chant… des pleurs. Hé oui, il n’y aura pas que du rire ! J’ai voulu faire un spectacle complet, avec une vraie performance, que ce soit en musique ou en comédie.

 

Sortir : D’où te vient l’inspiration pour tes personnages ?

Camille Lellouche : Il y toujours une part de moi que je veux mettre dans mes personnages, parce qu’il y a des choses que je ne veux pas dire en tant que Camille. C’est une sorte de protection. Je me suis inspirée de beaucoup de gens, que j’ai pu servir - j’ai travaillé dans la restauration pendant 10 ans, il fallait bien vivre à côté. Je parle des gens que j’ai pu rencontrer dans ma vie, des riches, des pauvres, la bobo, la bourgeoise, la routière… Ce sont des femmes qui sont issues de plein de milieux différents. Je pense que, dans mes personnages, il y a cette part des gens que j’ai croisés et certains traits de caractère, qui peuvent me correspondre, mais que j’ai envie de faire en personnage, je préfère.

 

Sortir : On évoque souvent Florence Foresti orsqu'on parle de toi, la comparaison est-elle justifiée à tes yeux ?

Camille Lellouche : On est petites, on a une grande gueule, la voix cassée toutes les deux, on ne se laisse pas faire. C’est une bosseuse, moi aussi. On a beaucoup de points communs, mais c’est inconscient. On s’est rencontré plusieurs fois, mais on ne s’en parle jamais. C’est LA star française de l’humour, c’est fantastique d’être comparée à elle. Après je ne suis pas Foresti, je suis Lellouche. Mais c’est normal, c’est très humain et rassurant de comparer les gens et les artistes. Après, c’est à nous de nous démarquer. Et c’est rigolo parce que quand je suis scène, on ne m’a jamais dit que je ressemble à Foresti, c’est plus en vrai dans les mimiques et les traits de caractère.

 

Sortir : Connais-tu bien la Belgique ou vas-tu découvrir le pays lors de ta tournée ? D’après tes vidéos, tu fais déjà très bien l’accent belge…

Camille Lellouche : Ah non, j’essaye ! Je vais apprendre, je ne le maîtrise pas encore très bien. (Accent chti) Je suis plus dans le Nord comme ça. (Accent belge) En fait il y un truc, une longueur que je dois trouver. Mais je vais l’avoir. J’allais beaucoup petite en Belgique parce que j’avais des amies belges. On s’était rencontrées en vacances, nos parents étaient potes, et du coup on y allait souvent. De temps en temps, je viens avec mes copines belges de Paris. Elles sont de Liège, enfin à côté, mais je ne connais pas. J’adore la Belgique, j’adore manger en Belgique, sortir en Belgique, j’aime beaucoup ce pays.

 

Sortir : Et à côté de ta tournée, quels sont tes autres projets du moment ?

Camille Lellouche : Là on est pas mal déjà en actu : j’ai tourné dans quelques films, ça tourne encore, il y a le spectacle. C’est bien déjà, il y a beaucoup de boulot. Et le spectacle, c’est mon premier donc c’est mon bébé. Tant qu’il n’est pas fini, on n’arrête pas. Quand je dis fini, ça peut être une phrase, un mot, une lumière qui change. Je veux le voir parfait et puis je le laisserai. Je n’ai pas envie de le lâcher comme ça. Et puis ça va, il n’a pas deux ans encore !

Publié le 18/09/2018 Auteur : Propos recueillis par Aurore de Carbonnières

 

Camille en vrai

Le 22 septembre 2018 à 20h, Centre culturel de Tubize, www.tubize-culture.be

Le 23 septembre 2018 à 20h, Théâtre de Namur, www.theatredenamur.be

Le 28 septembre 2018 à 20h, Théâtre royal de Mons, theatreroyalmons.be

Le 21 octobre 2018 à 16h, Théâtre du Trocadéro, Liège, www.troca.be

Le 27 janvier 2019 à 18h, Centre Marius Staquet, Mouscron, www.centremariusstaquet.be

Le 21 mars 2019 à 20h, Centre culturel de Nivelles, www.centrecultureldenivelles.be

Le 28 mars 2019 à 20h, Centre culturel d’Uccle, www.ccu.be

+ en tournée en France