La crème du photojournalisme mondial
Tout le monde connaît cette image iconique représentant une petite fille vietnamienne en pleurs, après l'attaque au napalm de son village par l’armée américaine. Prise par Nick Ut, elle fut sacrée Photographie de l’année en 1972 par le World Press Photo. Cette année, c’est Ronaldo Schemidt qui a reçu le prix, grâce à son cliché puissant d’un jeune homme dont les vêtements ont pris feu à cause de l’explosion d’une moto, lors d’une manifestation d'opposition au président vénézuélien Nicolas Maduro. Au delà du drame personnel, la photographie symbolise l’embrasement et la détresse d’un pays tout entier. En parallèle, les photographies et les reportages récompensés dans différentes catégories (Problématiques contemporaines, Nature, Sport, Projets sur le long terme...) font revivre au spectateur l’actualité de l’année 2017, qui peut parfois nous paraître déjà lointaine tant les informations circulent rapidement : guerre en Syrie, massacre des Rohingyas, jeunes filles enlevées par Boko Haram, montée de l'extrême droite américaine, crise écologique... Oscillant entre témoignage journalistique et œuvre artistique, les photos frappent le visiteur par leur force. Leur authenticité a été rigoureusement contrôlé par le jury, attaché à défendre un métier indispensable, dangereux et de plus en plus précaire.
Publié le 30/11/2018
World Press Photo, jusqu’au 13 janvier 2019, 1,25-7€ l’entrée, Cité Miroir, Liège, www.citemiroir.be