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L'institut Lumière (Pour que le cinéma continue de vivre)

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Pour vous gâter pendant la crise, L'Institut Lumière publie des contenus issus de leurs collections. Et tous les jours sur leurs réseaux sociaux, retrouvez de nouveaux contenus : articles, podcasts, vidéos ou extraits de livres de notre collection.
 Voyez quelques exemples de contenus dans la Newsletter de l'Institut.
 
 
 
 
 
Podcast :
Tilda Swinton, le cinéma, l'art, l'underground
 
 
En 2017, Tilda Swinton était l’une des invitées d’honneur de Lumière. Au micro de Didier Allouch et Yves Montmayeur elle parle de ses méthodes de travail, de sa carrière mais aussi de son rapport à l'art, au cinéma et à l’underground. À écouter en podcast
 
 
 
 
 
 
 
 
 
André Cayatte par Bertrand Tavernier
 
 
André Cayatte fut l'une des grandes redécouvertes du festival Lumière 2019. À cette occasion, Bertrand Tavernier livrait une passionnante clé de lecture de l'oeuvre d'un cinéaste parfois mal jugé. 
 
 
« En revoyant les films d’André Cayatte, je me suis rendu compte que ses qualités sont exactement à l’inverse des défauts qui lui sont reprochés. Il a un grand intérêt pour le monde qui l’entoure, il trouve une manière personnelle de parler de tous les sujets dont on disait toujours que le cinéma français les ignorait. Et il n’y renonce jamais. La manière dont il s’attaque à la peine de mort, dans Nous sommes tous des assassins (1952), qui est sans doute son plus grand film, la manière dont il y filme les condamnés à mort, je ne vois pas d’équivalent dans le cinéma de son époque. Il faudra attendre plusieurs années pour voir en Grande-Bretagne Peine capitale, de Jack Lee Thompson, ou aux Etats-Unis Je veux vivre ! de Robert Wise. La vie quotidienne de ceux qui attendent la grâce ou la guillotine, Cayatte la filme sans jamais rien appuyer. Il n’y a pas un effet, tout est en plan large. Il montre les gardiens qui viennent au petit jour chercher celui qu’on va exécuter : ils ont ôté leurs chaussures pour faire le moins de bruit possible, retarder l’annonce fatidique. Mais il n’y a pas un gros plan sur un lacet qu’on dénoue. Et il y a dans ce film une variété de lieux, d’endroits, de décors, souvent filmés en deux plans : une cabane dans la zone, une rue d’une sorte de bidonville, un café désert. Le cinéma, c’est aussi ça : installer un décor, efficacement, sans le survendre. Une courte scène me frappe dans Nous sommes tous des assassins. L’avocat emmène Mouloudji, le condamné, à la recherche de son dossier militaire : le gradé qui l’accueille est inflexible, il n’y a rien qui leur sert dans ce dossier. Justesse des décors, attitude des personnages, c’est formidable ! »
 
Bertrand Tavernier 
 
 
 
 
 
Justice pour Cayatte 
par Noël Herpe
Un article de la revue Positif, paru en octobre 2019
 
 
À l'occasion de la rétrospective André Cayatte au festival Lumière, Positif publiait un texte de Noël Herpe, suivi d'un entretien avec Bertrand Tavernier, que nous vous proposons aujourd'hui en accès libre. 
 
 
« Dans la mémoire collective, André Cayatte est resté l’homme des « films à thèse » : ceux qu’on montrait aux heures de grande écoute, aux Dossiers de l’écran, pour illustrer tel ou tel sujet de société. Qu’il s’agisse des relations entre les générations, et des tabous amoureux qui les entourent, de l’évasion vers les ailleurs et les paradis artificiels, des dessous de l’establishment politique, il s’est voulu un témoin sans complaisance de ce qu’on a appelé les Trente Glorieuses. Dépourvu de bavures ou d’effets de style, le cinéma de Cayatte va droit au but. S’il flirte avec le cliché, voire la démonstration manichéenne, c’est toujours pour traverser les apparences, pour dévoiler l’envers des représentations dominantes et inciter les spectateurs à réfléchir. De ce point de vue, il se tient à égale distance du mélodrame, où s’enracinent ses premières amours de cinéaste, et de la télévision qui abrita ses derniers travaux. Son péché mignon (la rhétorique) est mis au service d’un esprit critique inguérissable, jamais satisfait des injustices..."
 
Article paru dans Positif n°704, en octobre 2019
 
 
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À lire aussi : André Cayatte, le courage social, une présentation de la rétrospective Cayatte au festival Lumière 2019.
 
 
 
 
 
 
 
 
Milos Forman, deuxième Prix Lumière,
itinéraire de Prague à Hollywood 
Un article de la revue Positif, paru en décembre 2018
 
 
 
De ses débuts à Prague jusqu’à ses collaborations avec Jim Carrey, Woody Harrelson ou Natalie Portman, Positif retrace l’itinéraire du grand Milos Forman, qui après avoir été doublement oscarisé reçut en 2010 le Prix Lumière. 
 
 
"Pour Positif qui a suivi la trajectoire de Milos Forman depuis ses débuts à Prague dans les années 1960, il allait de soi de saluer sa mémoire l’année de sa disparition. Outre un entretien avec Forman et un de ses textes inédit en français sur sa première expérience américaine (Taking Off), on lira les réflexions de Yannick Lemarié sur sa période tchèque, une étude d’Alain Masson sur son rapport au XVIIIe siècle, un autre de Philippe Fraisse sur deux biopics éblouissants Larry Flynt et Man on the Moon ainsi qu’une redécouverte par Fabien Baumann d’un petit bijou, son court métrage sur le décathlon, contribution au film sur les jeux olympiques de Munich, Visions of Eight. Il reste beaucoup à dire sur l’œuvre de Forman, en particulier sa trilogie politique (mais chez lui tout est politique), sur les révoltés aux États-Unis, Vol au-dessus d’un nid de coucou (les internés), Hair (les jeunes) et Ragtime (les Noirs)." 
 
Un dossier coordonné par Michel Ciment. Iconographie réunie par Christian Viviani. Avec des articles de Michel Ciment, Yannick Lemarié, Alain Masson, Philippe Fraisse et Fabien Baumann.
 
 
 
 
 
 
 
 
Podcast :
Nicolas Winding Refn, sa cinéphilie et ses influences. 
 
 
Grand fidèle du festival Lumière, le réalisateur de Drive, Pusher et The Neon Demon a présenté à Lumière 2015 sont livre anthologie L’Art du regard, coédité par Actes Sud, La Rabbia et l’Institut Lumière. Il y a aussi lancé sa plateforme VOD ByNWR.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Larissa Chepitko, 
La femme à la caméra 
 
 
 
Dans le cadre de son cycle "Histoire permanente des femmes cinéastes", le festival Lumière permet chaque année de redécouvrir l'oeuvre de réalisatrices parfois méconnues ou oubliées. Retour aujourd'hui sur l'histoire de Larissa Chepitko, jeune réalisatrice ukrainienne en Union soviétique, qui fut l'objet d'une rétrospective en octobre 2015. 
 
 
"Ses films se comptent sur les doigts d'une main, mais leur force formelle, associée aux intentions pugnaces de leur auteur, lui ont permis de laisser une empreinte indélébile dans l'histoire du cinéma de l'ex-Union soviétique. À une époque où peu de femmes furent en mesure de montrer l'étendue de leur talent, la trajectoire de Larissa Chepitko a détonné ; à l'image des promesses affichées, dès ses prémices, par cette jeune ukrainienne dans le paysage d'un régime dominé par la rigueur et la censure..." 
 
 
 
L'Autochrome de la semaine :
Revisite d'une époque à travers les premières photographies couleurs
 
 
 
 
 
Lyon, le 17 décembre 1903, les frères Lumière inventent la photographie en couleurs. Le secret de cette invention réside dans l’emploi de… fécule de pomme de terre teintée, permettant de capter et filtrer la lumière. Les couleurs du premier tiers du 20e siècle nous sont ainsi parvenus quasiment intactes.
 
 
Train d’excursion à la Mer de Glace
Autochrome Lumière 13 x 18 cm
 
 
 
À lire aussi : 
L'histoire du cinéma à travers une sélection d'articles de la revue Positif et d'extraits de textes de la collection. 
 
 
 
 
Mai 68 et le 7e art
 
Quel rôle a joué le cinéma dans la révolution culturelle de Mai 68, et quel héritage pour le 7e art? Un dossier de la revue Positif n°687 de mai 2018 
 
 
Quelques moments clés de l'histoire du cinéma
 
Pour son numéro 700, Positif revenait en juin 2019 sur les grands moments de l'histoire du cinéma. En voici trois, voyage entre 1936 et 1954. 
 
 
George Cukor 
 
Ou l'art de faire briller l'acteur ! Retour sur la filmographie du réalisateur de My Fair Lady et Une étoile est née. Un dossier complet extrait de la revue Positif n°695 datée de février 2019

Publié le 28/04/2020 Auteur : Laura Fortes


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