L'Eloge de l'heure

L'histoire de l'horlogerie informe sur le mécanisme et la minutie de la création d'une horloge ou d'une montre. Cependant, l'une des commissaires de l'exposition Fabienne Xavière Sturm témoigne : « dès le XVIIème siècle, le design fait son apparition, à partir d'un cadran il faut mettre une forme, transcrire le temps dans le but de le lire ». L'Eloge de l'heure rend compte à la fois de la contrainte mécanique des horlogers mais aussi de la liberté et l'inventivité des designers.

Au cours des siècles, l'horloge traverse des courants, d'où les vitrines élaborées par les élèves de l'école d'art de Lausanne illustrant les différents temps Les Heures Vagabondes, les Heures Sautantes, Sonnantes ou encore Lumineuses. La montre n'y est plus simplement dotée d'aiguilles et de cadran, elle se trouve parée de contours, de formes originales. On la repense jusqu'à l'idée de ne plus simplement apercevoir une montre ou de lire l'heure, mais de représenter le temps qui passe.

Chaque designer interprète le temps comme il le souhaite par la perception des sens. Ainsi, l'heure s'obtient grâce au toucher avec Eric Morzier, (Horloge tactile). L'ouïe est illustrée par un élève de l'ECAL, Jordi Pla (Gong Repeater), un percepteur de mouvement fait sonner le gong autant de fois qu'il y a d'heures. Marti Guixe a choisi l'odorat pour réaliser Time to eat : à chaque période de la journée se dégage une odeur distinctive, une odeur de cappuccino se diffuse donc le matin, le midi il y aura une odeur plutôt tomatée et le soir une note plus poivrée. Au fil d'un panorama de l'art horloger, L'Eloge de l'horloge rassemble ainsi près de 150 objets des 4 coins de l'Europe, mais également de différentes époques.