Agnès Peeters nous questionne sur nos désirs, ce que l’on vit ou n’ose pas vivre. Dans ses toiles, la vie palpite. Ici, c’est une mère couronnée qui pose pour la postérité avec ses deux filles. Là, ce sont deux hommes qui s’enlacent amoureusement. Figurative, l’oeuvre d’Agnès Peeters raconte des histoires. Son propos se révèle plus clairement encore quand elle fait dialoguer ses toiles. Au côté des amants nus enlacés, un éleveur pose avec sa vache. L’artiste nous questionne : Qui des deux se sent vraiment libre et heureux ?  « Ce sont les choses qui me troublent ou qui me choquent, celles que j’ai envie de dénoncer qui m’incitent à peindre ». Inattendue et généreuse, Agnès Peeters a distribué, lors du vernissage de l’exposition, de jolies bouées d’un rose tendre qu’elle a intitulées : bouées de sauvetage affectif . « L’amour est aussi important que l’air que l’on respire ! » nous dit-elle avec un doux sourire…

Née à Charleroi en 1972, Agnès Peeters s’est formée à La Cambre à Bruxelles. Cette exposition dans l’un des plus grands musées de sa ville natale est la première en solo. La conservatrice, Coraly Albinoni, évoque le travail de l’artiste avec enthousiasme : « Derrière une peinture classique, il y a cette impulsion, cet élan, ce flux vital. C’est ça qui est intéressant,  généreux et génial ! »  Le Musée des Beaux-Arts vient d’ailleurs d’acquérir l’une de ses toiles : La scène de la couronne.